Mon histoire avec l’Inde
Avant de partager mes impressions sur mon voyage en Inde cet hiver 2023, j’aimerais vous raconter mon histoire avec ce pays. Ma rencontre avec l’Inde date de 2000 à l’occasion d’un séjour en famille dans l’état du Rajasthan. D’ailleurs il me semble que la même année, je découvre le yoga dans ma ville natale, Rouen ! Ce voyage a été un vrai choc culturel et esthétique, un éveil de tous mes sens, un coup de foudre. Je découvrais une autre planète, fascinante et émouvante, au point de pleurer dans l’avion pour rentrer en France en écrivant « j’y retournerai ! » dans mon carnet. J’étais adolescente à cette époque et ce rêve s’est réalisé quelques années plus tard, à mes 21 ans. L’appel était si fort que j’ai eu le courage et la détermination de partir pendant un mois et demi seule, avec mon sac à dos et un guide de voyage.
Depuis je n’ai jamais cessé d’y retourner pour explorer différentes régions du nord au sud. Sans hésitation, j’y retourne, et même aux endroits que je connais déjà. C’est plus fort que moi, l’Inde me manque régulièrement, c’est comme le mal du pays. Tout m’est si familier en Inde que je pense avoir des mémoires de vies passées là-bas. L’attrait pour l’Inde n’est pas nouveau dans ma famille. Dans mon arbre généalogique, il y a Julien, un prêtre missionnaire qui a vécu la plus grande partie de sa vie à Pondichéry à la fin du 19e siècle. Il est enterré là-bas.
Très jeune, j’ai décidé que l’Inde ne serait pas seulement une destination adorée, mais un sujet d’étude, une passion au cœur de ma vie. J’ai écrit un mémoire en sociologie de l’art sur un artiste contemporain indien. J’ai fait un stage à l’ambassade de France à New Delhi. J’ai été chargée de mission pour l’exposition Paris-Delhi-Bombay… au Centre Pompidou.
Mon voyage cet hiver a été motivé par un désir d’aller à la rencontre du sacré en Inde. La spiritualité y est omniprésente : avoir son autel à la maison, aller au temple, à l’église ou à la mosquée, faire des offrandes, des donations, réciter des mantras, prier et invoquer, font partie de la vie quotidienne. J’ai voulu passer du temps dans des ashrams, au sein de communautés formés autour de maîtres spirituels, certains très connus ou d’autres pas du tout. Je voulais vivre cette facette de l’Inde de l’intérieur, participer et être initiée aux rituels et cérémonies.
Comprenez que je n’ai pas l’âme d’une fan, mon intention n’était pas d’aller à la recherche de « mon gourou ». Je ne suivrai jamais un seul maître, je ne donnerai jamais la responsabilité de mon développement spirituel à une seule personne. Mais en Inde, tout le monde parle de son gourou comme on le ferait de son psy en occident. Avoir un guide sur son chemin d’éveil de la conscience est pratique courante. C’est peut-être plus efficace que mes tours et détours.
Mon intention n’est pas de vous donner des conseils de voyage, de vous recommander un endroit ou une personne. Je partage mon expérience car je sais que l’Inde fascine presque tout le monde et l’Inde spirituelle intrigue peut-être encore plus. Dévoilons ensemble quelques mystères.